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À la recherche d'un lointain cousin, ‘inventeur’ d'un fruit délicieux : la clémentine…

La découverte

Internet nous réserve parfois de bonnes surprises. C'est par un e-mail reçu un jour de 2009 que j'ai eu connaissance de ce lointain et célèbre cousin.

Cet internaute (Claude B.) m'interrogeait au sujet d'une branche de ma généalogie consultée sur Internet car sa grand-mère maternelle portait le même nom que moi : Communal. Ses recherches l'avaient amené jusqu'à un ancêtre commun (Benoit Communal), et nous nous retrouvions donc cousins. Il me signalait d'autre part que son arrière-grand-père, Guillaume Communal, s'était établi en Algérie.

L'un de ses messages se terminait par cette phrase : "Par ailleurs avez vous entendu parler de Vital Rodier, entré en religion, qui a rejoint l'orphelinat de Misserghin près d'Oran où il exerça toute sa vie et créa la ‘Clémentine’ variété de la mandarine? Il était cousin des Communal."

Me voilà donc parti à la recherche de l'histoire de ce religieux et de son lien de parenté avec la famille Communal.

Mes recherches

Frère Clément Direction Internet où quelques mots tapés dans un moteur de recherche me conduisent facilement sur le site des Missionaires Spiritains qui consacre une page entière à l'histoire de ce religieux (cette page n'existe plus aujourd'hui). J'y apprends qu'il est né le 25 Mai 1839 dans le village de Malvieille du canton de Saint-Germain-l'Herm : la carte me confirme qu'il s'agit de la commune de Chambon-sur-Dolore, voisine de Fournols berceau de mes ancêtres Communal.

Le site des Archives Départementales du Puy-de-Dôme me permet de confirmer la naissance de Vital Rodier, fils de Vital et Jacqueline Communal : il y a bien un lien avec la famille Communal. Il ne reste plus qu'à dérouler le fil et retrouver un point commun : à l'aide du site de J. Vernet et de celui des AD63, cela est chose faite rapidement. Nous sommes bien cousins, quoique fort lointains!

Les informations concernant Vital Rodier sont cependant incomplètes : seule l'année de son décès (1904) est mentionnée dans la biographie consultée. C'est dans les registres numérisés des départements d'Algérie, consultables sur le site des Archives Nationales d'Outre-Mer, que je vais retrouver son acte de décès, daté du 20 Novembre 1904.

Une recherche sur le patronyme Rodier me permet de découvrir que de nombreux membres de cette famille ont également émigré en Algérie, et que parmi ces personnes, beaucoup ont fréquenté l'Institut des Missionaires Spiritains, dont certains en tant que religieux.

La Clémentine

La clémentine Le Frère Clément est entré à l'orphelinat de Misserghin emmené par un oncle, religieux dans cet institut. Il va s'occuper du jardin et commencer par planter des vignes qui produiront jusque longtemps après sa mort.

Il va surtout installer une pépinière où il fait pousser toute une variété d'arbres qui sont vendus aux colons établis dans la région d'Oran. C'est dans cette pépinière qu'il va faire des expériences de greffes sur plusieurs types de plans. L'une d'entre elles va donner des fruits qu'il juge délicieux et qui seront appelés ‘Mandarinettes’.

Ce n'est que vingt ans après sa mort, devant l'intérêt que présente cet agrume, qu'il sera baptisé ‘Clémentine’ en son honneur.

Source : www.spiritains.org

Note : un article très documenté sur les frères de Misserghin a été publié dans le numéro 135 (2011) de la revue "A moi Auvergne" éditée par le CGHAV.

D'autres cousins en Algérie

Mon correspondant me signalait d'autre part qu'il avait des ancêtres Communal, appartenant à cette branche de mon arbre, qui s'étaient établis en Algérie : j'ai donc poursuivi mes recherches sur le site des Archives d'Outre-Mer afin de compléter cette lignée de cousins lointains.

L'acte de mariage de Guillaume Communal avec Fanny Guichard à Misserghin m'apprend ainsi qu'il est le cousin germain du Frère Clément. Et à partir de là, j'ai pu reconstituer toute une branche Communal établie en Algérie.